Le 8 décembre 2022, le Département professionnel de la SDSA a eu l’honneur d’accueillir Monsieur Thomas Baumgartner, Chef de l’unité « Profils et recrutements » et ancien diplomate au sein du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) lors d’une entrevue intitulée « Métiers de la diplomatie : Concours, profils et perspectives ». Cette entrevue avait pour but de faire un tour d’horizon des différentes carrières transférables du DFAE.
M. Baumgartner a fait ses études dans le domaine de l’ingénierie environnementale puis a effectué un stage auprès de Swissnex San Francisco. Après avoir passé avec succès le concours diplomatique en 2017, il a eu l’occasion de travailler en Suisse, au Moyen-Orient mais encore au Bangladesh.
Lors de cette entrevue, notre intervenant nous a exposé les profils recherchés pour intégrer une carrière transférable. Ces fonctions revêtent une importance particulière car leurs titulaires ont pour principale mission de représenter la Suisse et ses intérêts. Bien connaître la politique nationale, avoir de bonnes compétences sociales et en communication, faire preuve de pro-activité et, bien entendu, pouvoir s’adapter au style de vie qu’imposent ces carrières (4 ans dans un endroit puis transfert dans un autre pays) sont autant de connaissances et soft skills à posséder impérativement.
M. Baumgartner nous a ensuite présenté les différentes fonctions :
⁃ Stages académiques : ceux-ci peuvent avoir lieu durant un Bachelor, après celui-ci ou après un Master. Les étudiants ne peuvent jamais effectuer plus de 12 mois de stage et ceux-ci doivent débuter dans l’année qui suit l’obtention du diplôme.
⁃ Coopération internationale : les deux-tiers du personnel se trouvent à Berne et un tiers à l’étranger, dans des contextes parfois difficiles. A l’étranger, le travail consiste majoritairement à poursuivre des projets coopératifs, voire en créer de nouveaux si les anciens sont terminés.
⁃ Diplomatie : pour cette catégorie, il est important de connaître les mécanismes des politiques intérieures des pays dans lesquels nous sommes envoyés. Des profils généralistes, bien que géographiquement ou thématiquement spécialisés, sont souvent recherchés.
⁃ Affaires consulaires, gestion et finances : c’est en quelque sorte une Chancellerie au niveau du pays hôte qui s’assure que l’ambassade puisse continuer de fonctionner correctement. Une autre partie du travail consiste en les points suivants : criminalité transfrontalière, visites dans les prisons, etc… La plupart du temps, le personnel travail à l’étranger.
De manière générale, ces trois derniers types de carrières sont peu perméables, bien qu’un effort du DFAE dans le sens inverse soit actuellement entrepris.
M. Baumgartner nous a ensuite exposé les principaux critères de sélection aux concours puis la chronologie de sélection. Parmi les critères de sélection, il est notamment nécessaire de disposer d’une expérience à l’étranger (travail ou études), avoir un profil à la fois généraliste mais capable de se spécialiser et ne pas minimiser l’importances des langues, surtout celles de l’ONU. Les certificats de travail sont très importants car ils aident les recruteurs à mieux connaitre les candidats.
Le processus d’engagement des futurs diplomates dure environ 2 ans : la sélection des dossiers, incluant notamment des tests de langues, médicaux, psychologiques et cognitifs, s’étale sur une période d’environ 6 mois. S’ensuivent ensuite 15 mois de formation, clôturés par un entretien final devant la Commission.
Tout au long de l’entrevue, M. Baumgartner a répondu avec précision et de manière complète aux nombreuses questions des étudiants. Notre interlocuteur s’est également avoué impressionné par l’organisation ainsi que le nombre de participants (70) et se réjouit de futures collaborations avec la SDSA, que ce soit à Genève ou dans un de nos relais ! C’est au nom de toute l’association que nous le remiercons sincèrement pour sa disponibilité et la qualité de son intervention.