Semaine de la diplomatie : 24 - 28 avril 2023. Pour consulter le programme, cliquez ici : link

Le mercredi 1er novembre 2023, les départements Culture & Institutions et Professionnel organisaient notre première visite du semestre au Palais des Nations Unies. Une sortie précédée d’un échange instructif avec Astrid Melchner, employée au sein du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme, dans une salle du Palais Wilson.

Entretien avec Astrid Melchner, employée de l’ONU

Après un premier master en Relations internationales à Genève et un second en Droit international à Londres, Mme Melchner doit faire un choix entre s’engager dans la diplomatie ou travailler à l’ONU. Elle décide alors de « suivre son cœur ». Aujourd’hui, cela fait une vingtaine d’années qu’elle se bat pour la défense des droits de l’Homme au service des Nations Unies. Elle travaille 4 ans pour le Secrétaire général onusien Ban Ki-Moon à New-York, puis part en mission au Liban, et travaille actuellement à Genève. Ici, elle œuvre pour les droits de l’Homme dans le cadre du HCDH (Haut-Commissariat des Droits de l’Homme), dans la Division des mécanismes relevant du Conseil des droits de l’Homme et des instruments relatifs aux droits de l’Homme.

Mme Melchner se veut rassurante en nous expliquant tout d’abord que les profils recherchés par les Nations Unies sont très variés. Mais si l’on vise un métier semblable au sien, il est tout de même recommandé de maîtriser plusieurs langues, d’être titulaire d’un master et d’avoir « fait du terrain ». En d’autres termes, il faut avoir de l’expérience. Selon elle, travailler dans le domaine des droits de l’Homme signifie surtout « garder espoir » et apprendre à ne pas être trop dogmatique.

Nous quittons finalement notre intervenante pour nous diriger vers le Palais des Nations Unies, non sans nous arrêter avant pour nous réchauffer autour d’un café.

Visite guidée du Palais

Arrivés au Palais, nous sommes séparés en deux groupes pour la visite. Celle-ci débute au Parc de l’Ariana, qui recouvre 46 hectares. On peut y apercevoir un arbre de seconde génération de Tchernobyl, un cèdre du Liban, une sculpture réalisée par Edwina Sandys – la petite fille de Winston Churchill – ou encore des paons provenant d’Inde et du Japon. Notre guide accompagne notre exploration avec des explications historiques et architecturales.
Nous nous rendons ensuite dans la bibliothèque du Palais. Fondée en 1919, celle-ci recense les archives onusiennes, qui remontent à l’époque de la Société des Nations. Une petite salle fait office de musée, exposant photographies, documents et objets qui ont tous une importance symbolique pour l’Organisation.

La visite se poursuit dans les étages du Palais, eux aussi garnis d’oeuvres d’art. C’est alors que nous avons l’occasion de visiter l’une des plus grandes salles de conférence : la Salle XIX, contribution du Qatar. En effet, la rénovation et l’entretien des établissements de l’ONU ne font pas partie de son budget : il s’agit donc de donations des pays membres. La Salle XIX est pour le moins impressionnante. D’abord par sa taille : elle peut accueillir 941 personnes assises sur 4’000 mètres carrés. Ensuite par son modernisme : les bureaux sont tous équipés d’un petit écran et de commandes marquées en braille, et notre guide nous explique que l’ensemble de la salle est accessible pour les personnes à mobilité réduite. Enfin, l’esthétique de la salle nous a aussi subjugués : les murs sont, pour la partie inférieure, tapissés de motifs rappelant l’alphabet arabe. Plus haut et recouvrant le plafond, des pièces géométriques en bois collées les unes aux autres évoquent les dunes du désert. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises, car notre guide nous emmène ensuite dans la célèbre Salle des droits de l’homme. Dans celle-ci, le plafond est l’attraction principale : des stalactites de peinture y pendent. Cette myriade de couleurs symbolise le multiculturalisme, la tolérance et l’entendement des autres cultures.

Nous quittons les lieux avec des étoiles plein les yeux et l’envie de refaire le monde (avec diplomatie).

Remerciements

Nous tenons à féliciter le département Culture & Institutions ainsi que le département Professionnel de la SDSA pour l’organisation de cet événement très intéressant, qui aura permis à nos nouveaux membres de découvrir l’un des plus prestigieux bâtiments de la Genève internationale.

Nous remercions aussi chaleureusement Mme Astrid Melchner pour le temps qu’elle nous a consacré, ses réponses ainsi que ses bons conseils.

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