Semaine de la diplomatie : 24 - 28 avril 2023. Pour consulter le programme, cliquez ici : link

Ce lundi 13 mars 2023 a été un temps de démystification, d’échanges et d’apprentissage sur le travail de diplomate à l’Université de Lausanne. La SDSA Lausanne a organisé une conférence intitulée « les coulisses de la diplomatie » dont Monsieur Frank Carruet, ambassadeur honoraire de Belgique, était l’intervenant.

L’homme aux trente ans de carrière se distingue par sa formation. En effet, Frank Carruet est pour le moment le seul et unique psychologue ayant pratiqué le métier de diplomate en Belgique. Suite au succès des examens — testant notamment les capacités psychotechniques, linguistiques et de synthèse — pour exercer ce métier, il a été envoyé non loin d’ici, à Genève, à la fin des années nonante. Après cette première expérience, il s’est rendu à Stockholm jusqu’en 1997 avant de revenir à Bruxelles, comme le système belge l’exige. En effet, après deux postes à l’étranger, les diplomates doivent retourner au pays pour un mandat. Ses destinations ont ensuite été Toronto, au Canada, et Yaoundé, au Cameroun. L’Australie, Bruxelles, le Maroc ont été ses lieux de postes suivants. Il a finalement terminé sa carrière dans la capitale italienne, Rome.

Nous mentionnons Monsieur Carruet au singulier, mais ce dernier mettrait un point d’honneur à ce que nous n’oubliions pas sa famille, qui l’a suivi aux quatre coins du globe. D’après ses conseils, « il faut réfléchir, si on a un ou une partenaire, avant de commencer les examens [pour devenir diplomate]. C’est une décision commune ». L’accompagnement de ses deux filles à l’étranger a également constitué un défi pour le diplomate. Son plus grand challenge, en tant que père, s’est déroulé à la fin de son mandat à Canberra : ses enfants refusaient de quitter la ville.

« Une nécessité de s’adapter même si l’on a une vie très intéressante »
Durant cette conférence, notre orateur nous a également livré sa vision d’un « bon diplomate ». Pour lui, « c’est un métier extraverti, il faut être observateur, pas refermé (…) étudier la culture et sa mentalité (…) apprendre la langue dans certains pays ». Cela nécessite en somme une capacité d’adaptation fortement développée et de la flexibilité, car chaque jour est différent. La patience, la persévérance et le respect envers le pays hôte constituent également des valeurs indispensables.

De plus, Frank Carruet a exposé les diverses fonctions qu’un ou une diplomate est amené à remplir. À travers la diplomatie économique, le fonctionnaire aide les compagnies nationales à gagner des contrats ou parts de marchés dans le pays hôte. La public diplomacy est une mission représentative durant laquelle le diplomate participe à un évènement où sa propre culture est mise en avant. Il existe aussi des tâches plus récurrentes comme la rédaction de rapports sur l’actualité dans le pays hôte, notamment en période électorale ou postélectorale.

Finalement, même si le métier de diplomate n’est pas une mince affaire selon l’ambassadeur belge, celui-ci permet de mener une vie palpitante. Il se désole de l’absence de femmes exerçant ce fabuleux travail : seulement 15 % sont en poste sur 600 diplomates belges. Le chiffre s’élève 21,6 % si l’on prend les quarante plus grandes économies. La SDSA espère donc cette intervention a pu faire naître des vocations auprès des femmes présentes dans l’auditoire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *