Le vendredi 8 décembre 2023, le département Culture & Institutions organisait un évènement au siège de l’Organisation Mondiale de la Santé. Nos membres ont eu l’occasion d’échanger avec deux professionnelles de l’OMS, les questionnant quant à leurs parcours, leurs rôles au sein de l’Organisation et bien d’autres choses.
Entretien avec Dorine Van der Wal
D’origine néerlandaise, Mme Van der Wal débute ses études dans son pays natal, et les poursuit à Genève. Aujourd’hui, cela fait 35 ans qu’elle travaille à l’OMS. Au fil du temps elle a changé de poste, et travaille aujourd’hui dans le département de l’engagement des jeunes à l’OMS, qui vise à inclure la jeunesse internationale dans les décisions concernant leur santé. Selon Mme Van der Wal, il manquerait de jeunes personnes dans la diplomatie. Elle nous explique aussi l’importance des connections humaines et de la confiance dans son métier : à l’OMS, on a besoin des « locaux » afin de faire bouger les choses. Il s’agit souvent de compromis, car l’Organisation ne peut en aucun cas obliger les pays à prendre des mesures sanitaires. Par conséquent, il faut prendre en compte et respecter les différences culturelles, les traditions ou les religions des différents États. C’est là que la diplomatie prend tout son sens dans la mission de l’OMS : certains sujets discutés lors des réunions annuelles au Palais de l’ONU sont très délicats. Il s’agit alors de négocier avec finesse, et selon Mme Van der Wal, « diplomacy is a skill ». Elle clôt notre entretien avec deux conseils pour s’engager dans une carrière internationale : postuler pour des stages dans les domaines qui nous intéressent, et faire partie de la vie associative.
Entretien avec Alexandra Nycka
D’origine canadienne, Mme Nycka travaille depuis 17 ans à l’OMS. Elle s’occupe ici de la communication en cas d’urgence. Avant cela, elle étudie la physique pour son Bachelor, et obtient deux masters : l’un en Journalisme et l’autre en Relations internationales. Nous avons pu discuter avec elle de son rôle durant la pandémie de COVID-19. Elle souligne l’importance de la transparence des autorités et organisations dans des situations telles que la pandémie : « it’s better to be out there first than never. ». En d’autres termes, il faut garder la population informée de la situation, de son développement et des avancées scientifiques sur le sujet. Nous discutons aussi des « fake news » qui se sont répandues durant la crise sanitaire, et l’intervenante nous avoue que c’est un aspect qui soulevait une certaine difficulté. Le plus important dans le cas de propagation de fausses informations, nous dit-elle, est de constamment vérifier (« fact check ») les déclarations de l’Organisation, se corriger en cas d’erreur et par-dessus tout conserver cette précieuse transparence avec la population. Mme Nycka termine notre entretien en nous disant que si une carrière à l’OMS nous intéresse, débuter dans un bureau régional ou national nous permettrait de gagner de l’expérience essentielle pour la suite. Elle ajoute ensuite « do what you’re interested in », faites ce qui vous intéresse.
Remerciements
Nous tenons à remercier Mme Van der Wal et Mme Nycka pour leur chaleureux accueil à l’OMS, leurs précieux conseils et leurs réponses. Un grand merci également au département Culture et Institutions pour l’organisation de cet événement passionnant.